FAITS „ (1) Galeriste, il travaille dans la prestigieuse galerie d’art de ses parents. (2) Mannequin local sur son temps libre, il lui arrive de poser pour les cours d’arts plastiques de l’université, mais pas seulement. Si ses parents sont fiers de lui, ils ne savent pas que Roméo accepte de poser dans le cadre privée et individuel, sur demande, tenue au choix ou nu, le plus souvent sans vêtements, pour des peintres ou des photographes, chose qu’il se cache bien de leur dire, afin de ne pas être déshérité. (3) Au lycée, il était harcelé, Roméo se défendait, il répondait de ses poings et pas uniquement. Ses parents séparés, sa mère s’était remariée avec Leandro. Un beau-père qui en avait plus qu’assez de se rendre dans l’établissement pour essuyer les sermons du directeur, décide de l’envoyer en internat, avec l’accord de sa génitrice. Institut de luxe spécialisé dans les problèmes comportementaux, sur les brochures, ils vendent cet endroit comme une thérapie, des études adaptées aux besoins de chacun, en parallèle d’un suivi psychologique, un endroit où il fait bon vivre, avec piscine chauffée et animateurs pour des activités extra-scolaires. Roméo était content de pouvoir recommencer à zéro, à l’idée de se faire des amis, ravi de changer d’école, même si ça signifiait pensionnat pour garçons. (4) L’enfer dure 406 jours exactement. 406 jours de sévices, après quoi, l’affaire de l’institut Walder éclate au grand jour. Roméo est sorti de là, comme ses camarades et il peut enfin reprendre une vie normale. Ou presque. (4) Roméo suit des cours par correspondance, incapable de remettre les pieds dans un établissement. Plus le temps file et plus le stress post-traumatique s’ancre en lui. Atteint de troubles de l’attention et des troubles obsessionnels compulsifs, il est aisé pour lui de se fondre dans la foule ou de se faire de nouveaux amis, mais il se contente du peu qu’il a et c’est très bien comme ça.