ethan trevino
@ meta
Date d'inscription : 16/06/2024
ethan trevino
I say they're just the ones who gave me life
But I truly am my parents’ child
Quand Ethan voit le jour, il est d’ores et déjà cadet de la famille. Dernier d’une fratrie de trois enfants. Daniel, Maddie, ses aînés. Toutefois, lorsqu’il prend de l’âge, il n’a pas le moindre souvenir de son frère, non, et pour cause, ce dernier décède alors qu’il n’a que deux ans. C’est quand il atteint l’âge de 25 ans, que les secrets de famille refont surface. D’abord, il apprend qu’il avait un frère, puis que ce dernier était gravement malade, s’ensuit une conversation à propos de la leucémie de celui-ci et dans l’hécatombe des mots, ses parents avouent, ils admettent que Ethan avait été conçu dans le seul but de sauver Daniel, puisque celui-là avait besoin d’une greffe. Ethan n’était pas voulu, ni désiré. Il n’était rien, rien de plus qu’un petit corps susceptible de sauver leur fils adoré, du bétail, un remède, c’est tout ce qu’il était, or, Daniel est mort avant qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit et dès lors, le cadet a été prit pour cible, vu comme seul coupable de leur perte.
Sitôt, les pièces du puzzle s’assemblent. Ethan comprend pourquoi lui n’a pas d’album photo retraçant son évolution, pourquoi il ne recevait jamais d’affection, pourquoi il lui fallait sauter du haut d’un arbre, se fracturer le nez, le bras, la jambe, se faire renverser en skate ou s’écraser à moto pour obtenir un bref regard de leur part, il comprend pourquoi c’est Maddie qui soigne ses plaies, qui éponge le sang et panse les blessures, pourquoi c’est elle qui le borde le soir, lui embrasse le front avant de dormir ou lui prépare son petit déjeuner. Parce qu’il n’était aimé que d’elle, elle était sa seule famille, encore aujourd’hui.
« I walk through fire every day of my life
because of you. »
Sont les mots qui fendent l’air avant que la porte ne claque, laissant derrière lui, sursauter les silhouettes. Depuis ce jour, il sait. Il sait que c’est leur faute si son mécanisme est à ce point cassé, si chaque pièce de son âme, de son cœur est défectueuse, il sait qu’il le leur doit. Qu’il leur doit cet enfant casse-cou, tête brûlée, qui se brisait les os, se mettait en danger pour un peu d’attention, cet enfant qui s’attachait tard mais aimait toujours trop, plus que ce qu’on l’aimait et qui devait regarder les autres partir, fatigué d’être aimé ainsi fort, cet enfant têtu, obstiné, qui, désespéré, voulait sauver tout et tout le monde, qui voulait réparer l’irréparable, tout recoudre, recoller avec de l’adhésif, cet enfant virulent en manque d’amour et d’affection qui en cherche, en quémande à la moindre occasion, cet enfant intrépide, imprudent et étourdi qui voit sa sœur s’en aller du jour au lendemain pour le laisser seul, aux mains de leurs parents. Cet enfant là, qui n’a pas grandi, ou très mal et qui demeure le même aujourd’hui.
„
Scattered 'cross my family line
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side
Told a million to survive
God, I have my father's eyes
But my sister's when I cry
I can run, but I can't hide
From my family line
Lorsqu’il atteint l’âge de 18 ans, Ethan fuit la maison, un au revoir à la volée, un sac à dos et le voilà qui fait le tour du monde. Il enchaîne les petits boulots, le bénévolat, il se met à la musculation, rencontre du monde, il s’engage dans la marine mais son dossier n’est pas retenu. Puis il pose ses valises à Los Angeles, dans Nosedive. Il veut surfer, faire du basket, boire des bières fraîches au soleil, mais à la place, il postule pour devenir pompier. Le boulot idéal pour quelqu’un comme lui. Quelqu’un qui a passé sa vie à traverser le feu, à soulever des poids morts, quelqu’un pour qui, tout réparer, semblait irrépressible, quelqu’un qui donnerait sa vie pour sauver un inconnu, quelqu’un pour qui la propre vie ne compte pas, pas assez pour ne pas se jeter sans réfléchir dans des bâtiments en flammes. Alors il s’inscrit, passe les tests et intègre la caserne 118.
He don’t fall first, be he falls harder.
Peu de temps après, Maddie, sa sœur, refait surface dans sa vie. Son quotidien semble reprendre forme, un brin d’ordinaire, l’épanouissement lui tend alors les bras. Surtout lorsque, d’apparence, il paraît avoir tout pour lui. Une petite amie, un job, un duplex confortable, des amis, un bon entourage. Pourtant, Ethan reste Ethan. La peur phobique de l’abandon frappe encore, davantage quand Nesta rompt avec lui, sans trop comprendre pourquoi. Il n’aime pas être seul, non, se retrouver avec lui même est un calvaire de plus qu’il ne veut pas subir alors rapidement, il se remet en couple, avec Alice, l’opposée de son ex copine. Mais là encore, ça ne fonctionne pas. Il fait des efforts, il donne de sa personne, mais le problème est, qu’Ethan donne tout, il donne trop, tout le temps, sans compter, corps et âme, mais l’impression de n’être jamais assez demeure, même lorsqu’il est trop. Ethan à trente ans et les histoires chaotiques s’accumulent, tout comme ses péripéties, au travail comme dans la vie. Il ne se sent vivant et exister dans le regard d’autrui seulement quand l’inquiétude sonne, quand sa vie ne tient plus qu’à un fil, quand le danger l’étouffe, oui, il n’y a que de cette façon qu’il parvient à effleurer le bonheur du bout des doigts.
„
How could you hurt a little kid ?
I can't forget, I can't forgive you,
'Cause now I'm scared that everyone I love will leave me
Il demande trop d’attention, il le sait et lorsqu’il n’en a pas, lorsqu’il manque d’affection, quand un mot de trop est dit ou qu’un regard est ignoré, Ethan se braque, il se ferme et c’est une facette bien plus sombre qui fait surface. Rancunier, le pardon difficile, il se renferme, ignore, bouscule de l’épaule, nie l’existence et jette des regards si brusquement noirs qu’ils peuvent blesser, laisser des marques, des regards similaires à des coups féroces dans l’abdomen. S’il est gentil, bienveillant, un brin naïf et serviable à souhait, Ethan est aussi revanchard, lui faire du mal serait s’assurer recevoir au centuple la monnaie de sa pièce. Entre autre, Ethan est toujours un enfant dans sa tête, un enfant qu’il ne faut pas trop titiller, un enfant avec un grand cœur verrouillé, qui met du temps à s’attacher mais qui s’accroche à vous si fort que vous perdre réduirait son existence à néant, cet enfant au mécanisme cassé, bousillé par ses parents, dont le passé hante chacune de ses décisions, cet enfant qui ne demande qu’à être apprécié, aimé, accepté comme il est, avec ses qualités, ses défauts mais surtout, qui demande, qui supplie pour que jamais on ne l’abandonne, pour que jamais on ne le laisse.
„
Faits.
(1) Depuis son intervention surprenante et dangereuse sur les hauteurs d’une attraction, Ethan est surnommé spiderman/spidy par les internautes (2) Il a frôlé la mort de près, plus d’une quinzaine de fois au cours de sa carrière (3) La plupart de ses interventions sont médiatisées et il adore ça, passer à la télé (4) Le capitaine, Bobby Nash, est plus une figure paternelle pour lui que son propre père, ça s’en ressent d’ailleurs dans leurs interactions, Ethan a plus de facilité à l’écouter lui que n’importe qui d’autre, bien qu’il mette son autorité à rude épreuve (5) Il pratique régulièrement la musculation avec ses collègues, en parallèle de la boxe qui l’aide à extérioriser tout ce qu’il ne dit pas (6) Ethan est vu comme le charro de la caserne, le queutard qui enchaîne les conquêtes, ce qui n’est pas faux, bien qu’il ait ralenti la cadence quand Bobby l’a grillé dans l’un des camions avec une fille qu’ils avaient sauvés la veille (7) Il n’exprime jamais ce qu’il ressent, il a du mal avec ça et préfère tout garder en lui jusqu’à l’implosion totale et irrépressible, ce qui rend difficile de savoir lorsqu’il est touché par quelque chose, ou blessé par ailleurs, parce que Ethan essuie l’amertume d’un sourire ( Il est sans doute l’un des pompiers les plus susceptibles de la caserne, il n’est pas rare qu’il cherche à prouver ses capacités (9) Il considère ses collègues comme sa famille, par ailleurs, il est très proche d’Eddie et davantage de son fils, Christopher (10) Depuis le tsunami, il a une peur bleue de l’eau, il a été jusqu’à changer sa baignoire pour une douche, la seule vue d’une grande étendue le paralyse.