I'm not your toy
You stupid boy
I'll take you down now, make you watch me
Dancing with my dolls on the motha-bucka beat


Les têtes s’inclinent, réflexe primitif, le geste suit le mouvement des hanches, hypnotisé par le bassin, tels des pantins manipulés par une cambrure, l’arc parfait d’une échine qui saisit les regards et soumet le désir. Lorsque les doigts glissent sur la peau, laisse imaginer à l’oeil spectateur ce qu’il pourrait en être, quand les mains sur l’épiderme aux reflets néons se perdent, voguent sous la musique qui accompagne la danse latente et sensuelle, les pupilles se dilatent, éprises d’une passion soudaine, parce qu’il sait éveiller les pulsions ; brutales, passionnelles, meurtrières. Nombreux sont les esprits qui s’égarent quand ils le regardent, nombreuses sont les mains qui pourraient mourir pour vivre autour de son cou, juste un peu, rien qu’un peu.

Sur les joues, les paillettes roulent sous la sueur qui perlent des cheveux, déferlent sur lui, pluie animée, rêvé de goûter par les aînés, assit devant, tout près, dans l’espoir vain de l’effleurer. Les langues se délient, glissent sur les lèvres, mordues par les canines à s’en faire saigner la muqueuse, douce folie s'insinue lorsque les dessous se dévoilent, quand l’épiderme scintille sous lumière rouge, marquée par l’empreinte des phalanges qui agrippent, laissent deviner ce à quoi ils n’auront jamais le droit. L’insanité lézarde leurs songes quand roule le bassin, jalouse le sol qui embrasse ses courbes, le métal qui étreint les formes, enlace la silhouette, ces jambes qui n’iront jamais loger leurs épaules fait trembler de plaisir, tressaillir de frustration et désarment les âmes esseulées, ivre de l’avoir contemplé, triste de ne jamais pouvoir le posséder.

Quand le pas quitte la scène, les yeux restent vissés à la peau, aimantés à l’aura qu’ils sollicitent d’une œillade et quand enfin la porte s’ouvre, quand l’opportunité surgit, les carnivores bondissent. D’un sourire charmeur, ils se permettent de croire, ils toisent et offrent un verre auquel le fruit de leur désir ne porte aucun regard. Tout ce qu’il accorde, c’est le droit de le regarder s’en aller, sans rien dire, sans broncher. Personne ne l’a, personne ne l’aura jamais, phrase qui se chuchote d’une bouche à une autre quand le mistral éteint le feu qu’il a lui-même allumé.

Caractère ❛ Un visage d’ange mais la franchise venimeuse, il n’épargne personne, non, quand il n’aime pas il n’existe aucune concession, il ne fait pas exception. Si la nuit tombée il laisse l’abstrait l’envelopper, partout ailleurs c’est une toute autre histoire, il ne fait pas dans la demie mesure, c’est tout ou rien, blanc ou noir et quand il a quelque chose à dire, il le dit, sans détour, sans artifices et s’il manque de tact, de diplomatie ou de politesse, rien de tout ça ne semble un problème. Il estime la vérité et crache sur le mensonge, il n’y a rien de pire à ses yeux qu’une information dissimulée, camouflée pour son bien ou celui d’autrui. Le dédain parfois, la nonchalance souvent, les peurs sont minimes, tant qu’il existe il n’est pas sûr d’avoir quelque chose à craindre. Soupirs comme réponse, Darcy se lasse rapidement, raison pour laquelle rares sont ceux qu’il laisse entrer dans sa vie, fidèle aux aurevoirs silencieux qui font souffrir, il en a assez de voir les yeux larmoyants le supplier de rester. Il n’est pas méchant, non, mais il n’est pas ce qu’on peut trouver de mieux.

Faits ❛ Son nom de scène est nairobi, au club c’est comme ça qu’on l’appelle et à partir du moment où on met un pied là bas, il n’est plus permit de le nommer par son prénom ➤ Il est arrivé à Los Angeles il y a un an, cependant, il tait son passé, il est impossible de savoir de quel endroit il vient, ce qu’il faisait auparavant, ce qui concerne son passif reste un secret, un terrain énigmatique dont il ne parle jamais ➤ Même si Ruben l’a beaucoup aidé, suffisamment pour pouvoir obtenir un logement, il a décidé de rester vivre au dessus du club, avec les autres, pour des raisons personnelles, bien que que ça ne soit pas toujours évident, il s’y sent plutôt à sa place ➤ Darcy ne fait pas de nu intégral, sauf sous réservation d’une danse privée et du prix d’un supplément qui s’avère élevé.