ashby simeons
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Date d'inscription : 16/06/2024
ashby simeons
L’ENFANCE ••• Né au Texas, Ashby est le premier enfant de Somi et Léonard. Couple et parents aimants, ils lui offrent immédiatement tout l’amour qu’ils possèdent. Quelques années plus tard, les jeunes mariés ont la chance d'accueillir Zola, une petite fille déjà très attachée à son grand-frère qui s’occupe merveilleusement bien de lui. Cinq ans de différence n’empêche pas Ashby d’aimer sa cadette et de ficeler avec elle, un lien très fusionnel. L’enfance est heureuse, les seules tâches au tableau sont les chutes à vélo et les vilaines grippes hivernales. Les Simeons sont une famille soudée, comblée et heureuse de pouvoir compter les uns sur les autres.
PRÉ-ADOLESCENCE •••Comme tous les enfants, Ashby grandit, son caractère se dessine, pourtant toujours docile et attentionné, un garçon dont rêverait n’importe quel parent. Il apprend, fait des erreurs, trouve des passions, se devine, s’apprivoise, tel le veut le chemin commun de la vie. Des parents fiers, ravis de ses notes, rien à souligner, son comportement est irréprochable et il en est dûment récompensé. Pour son treizième anniversaire, ils lui offrent un piano, un vrai, aussi grand que lui à l’époque et dès, il n’arrêta jamais de jouer.
ADOLESCENCE ••• Avoir treize ans, c’est dur. Ashby s’interroge, pourquoi ses camarades sont plus grand que lui, pour personne ne le remarque, pourquoi personne ne le voit, pourquoi personne ne s’intéresse-t-il à lui, pourquoi est-il toujours seul, pourquoi le regarde-t-on étrangement, pourquoi rit-on de lui, pourquoi l’enferme-t-on dans les casiers, pourquoi est-il bousculé, insulté, frappé, pourquoi est-ce que personne ne l’aime. Inévitablement, Ashby se renferme davantage, les yeux cernés par les insomnies, les pulls en juillet pour dissimuler les bleus, le sourire amer et vagabond, seuls ses doigts sur le piano disent la vérité, seule la mélodie parle, évacue et le sauve irrémédiablement, telle une pilule magique, un pansement féerique.
Toutefois, ses parents finissent par comprendre l’ampleur du problème et décident de déménager, loin, de tout recommencer. Ashby respire à nouveau, lui qui semble étouffer constamment. Los Angeles, la ville où tout est possible, le renouveau, une renaissance. Très vite ébahie par tout ce qui l’entoure, il fait notamment son entrée au lycée. Premier jour, il se fait un ami et alors, il songe n’avoir jamais été aussi heureux. Les mois défilent, il prend ses marques, se créer des repères et joue, toujours, encore, trop, il joue trop, remarque sa mère qui, finalement, ne dira pas un mot. Sans doute aurait-elle dû.
Ashby joue le matin, le midi, le soir quand il rentre et avant de dormir, il joue les week-ends entiers, sèche parfois pour jouer encore, il joue pour oublier, pour taire la noirceur qui plane au dessus de sa tête tel un orage prêt à éclater, il joue pour taire cette voix et toutes les autres, il joue pour balayer les silhouettes, pour chasser ces individus qui logent sa tête, sans cesse, sans répit, il joue pour tout réduire au silence, juste un peu. Ashby ne dit rien à ce propos, garde le secret sous scellé et continue de mener sa vie sans partager à personne qu’autour de lui, partout, tout le temps, il y a ces gens que personne d’autre ne voit et dans sa tête, une cacophonie infernale qui ne connaît jamais de terme.
Cependant, alors qu’il était en cours de chimie, le secret le rattrape. Comme plongé au cœur d’un film d’horreur, les voix grondent, une plus que les autres, elles secouent tout autour, tout paraît léviter, le sol semble trembler et l’angoisse, la panique et la crainte le cloue sur place. Persuadé d’être une cible, il essaie de fuir mais dans l’évasion, il renverse un produit chimique sur le bras de son ami qui se retrouve être brûlé au troisième degré. Finalement deux professeurs parviennent à le maintenir au sol et appellent les urgences, ne comprenant évidemment pas ce qui lui prit, comme personne d’ailleurs.
LE DIAGNOSTIC ••• Je ne serai plus jamais normal ? qu’il demande, lorsque le médecin lui annonce la fatale nouvelle. Est-ce que ça se soigne ? questionne sa mère, effondrée, terrorisée, cependant elle le sait déjà, la schizophrénie ne se soigne pas. Un traitement de fond lui est alors ordonné et Ashby s’y tient. Or, il n’est jamais plus tranquille, toujours accompagné, des silhouettes, des voix, jamais seul et incapable de penser. Il n’a plus d’amis, maintenant tout le monde se moque de lui ici aussi, détraqué, fou dangereux, monstre, erreur de la nature, sont les mots gravés sur son casier, tagués dans les toilettes. Du jour au lendemain, tout devient soudain trop. Le monde, les gens, lui-même et sitôt, Ashby met un casque sur ses oreilles, une composition de piano à fond et alors, il tait tout ce qu’il ne veut plus entendre.
Quelques jours seulement après sa toute première crise psychotique, il se réveille en sueur au milieu de la nuit. Les oreilles bourdonnent, il n’entend rien, rien que les voix qui l’accablent, le noient, l'étranglent et l'étouffent. Il ne voit rien, rien que cette masse noire flottant dans l’air, cette masse agressive et dangereuse qui paraît vouloir l’engloutir, celle qui lui crache des horreurs et le bouscule de mots durs. Embrumé dans sa bulle où la terreur le fait suffoquer, Ashby se débat, il s’essoufle et lorsqu’il revient à lui, le décor est plus horrible encore que n’importe laquelle de ses visions macabres. Le visage tâché de sang, les mains écarlates, il comprit malgré lui que c’est le doux visage de sa sœur qu’il eut lacéré d’une paire de ciseaux.
L’APRÈS ••• Devant le tribunal, il obtient une peine conciliante, la démence plaidée et ses parents ayant témoigné, seize ans à peine et il est envoyé en hôpital spécialisé. Là-bas, on lui donne un nouveau traitement, plus fort mais pourtant il ne souligne aucune différence, seulement les attraits des effets secondaires. Ashby reste enfermé deux ans, durant lesquels il passe son diplôme, diverti personnel et patients en prenant le monopole du piano et, notamment, tente de mettre fin à son calvaire trois fois, toujours durant des crises psychotiques. Enfin, la sortie, l’issue au cauchemar. Content de sortir, il remarque que seul son père est venu le chercher. Celui-ci lui explique que sa mère, ne s’étant jamais remise, a fini par se laisser mourir de chagrin.
MAINTENANT ••• La vie a repris son cours, Ashby poursuit son traitement, voit toujours sa psy et est inscrit à la fac. Rien n’est plus pareil désormais, lui non plus. Il ne quitte jamais sa chambre, reste sans arrêt enfermé, il ne sort pas, refuse de sortir voir du monde la plupart du temps, accepte à peine qu’on lui rende visite. Ashby repousse tout le monde, terré dans sa bulle, ancré dans sa routine qui l’empêche le plus souvent de sortir du lit. Parfois il sort, pour faire du sport ou promener son chien, puis il rentre et peut ne plus voir le jour durant des semaines. Telle est sa vie désormais, terne, fruit d’une famille déchirée par la maladie lugubre et sans remède, solitude noyée dans le brouhaha, mais il ne dit rien, non, il ne se plaint pas, car il craint d’imploser s’il venait à parler, alors Ashby garde son casque sur les oreilles et ignore quiconque l’approche, quitte à passer pour un connard condescendant. À l’université, le schéma est le même, ses professeurs sont au courant et acceptent qu’il garde son casque sur la tête.
CARACTÈRE •••De l’extérieur, Ashby paraît être hautain, un véritable petit salaud qui ne s’intéresse qu’à lui et préfère éviter le monde entier • en réalité, il est plutôt gentil, seulement, il a horreur de sortir de sa zone de confort • Ashby est bienveillant, il tendra toujours la main à quelqu’un dans le besoin, même si ça signifie devoir sociabiliser un instant • Toujours à l’écoute de ses proches, cependant il reste maladroit et a beaucoup de mal à conseiller correctement • Il est secret sur sa vie et son vécu, il a une sainte horreur qu’on fouille son passé, il juge ça comme une trahison • De toute évidence, c’est quelqu’un d’introverti qui n’arrive pas à partager et ne sait pas se confier, le plus souvent, il garde tout pour lui • On dira toujours qu’il exagère et que ses réactions sont démesurées, certes, elles le sont, mais personne d’extérieur à son cercle très restreint de confiance ne connaît l’existence de sa maladie, par conséquent, on peut avoir l’impression qu’il surréagit, qu’il en fait trop, qu’il fait toute une montagne d’un petit rien du tout, mais au fond, rien de tout ça n’est sa faute • par mesure de sécurité, Ashby repousse tout le monde, simple façon de se protéger et de protéger les autres de lui-même.
FAITS ALÉATOIRES ••• Lorsqu’on l’aborde, il vous regarde et continue sa route, l’air de rien • depuis qu’il prend son nouveau traitement, il lui arrive d’être submergé de spasmes musculaires qui l’empêchent le plus souvent de jouer du piano • Ashby pense qu’il est “inaimable” • il ne possède aucune confiance en lui, encore moins en autrui • il est rare qu’il laisse les gens entrer chez lui, encore moins dans sa chambre • il adore cuisiner, ça lui occupe l’esprit et il est doué pour ça, alors il fait des plats, une quantité folle de plats et laisse des petites boites devant les portes des gens qui lui sont chers • tous les jours, ils sont trois, il a constamment trois personnes à ses côtés que personne d’autre ne voit - Ellie, la jolie fille douce, délicate et gentille qui lui donne toujours de bons conseils, Connor, le connard dévergondé qui vit à moitié nu la plupart du temps et est accro aux filles et Brad, l’armoire à glace, toujours muni d’une batte de base-ball et d’une cigarette, le garde du corps qui veut cogner sur tout le monde, tous les trois d’âge différent mais le fruit de son imagination constante.
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