Fidji, jeune dj talentueux, collectionne les millions de vues sur les réseaux sociaux. Les gens se déplacent pour danser sur ses mixes, en festivals ou en boîtes de luxe. Sauf que, Fidji a des tas de problèmes et le plus gros d’entre eux, c’est la drogue.

Lors d’une soirée qu’il croit amicale, il est invité par son meilleur pote à chiller avec des copains à eux, évidemment, tous se mettent d’accord dans son dos pour lui faire une petite blague.

Ceux-là ont alors coupé sa dose de cocaïne habituelle avec quelque chose de nouveau, une drogue synthétique nouvelle sur le marché, trop puissante, même pour un camé comme lui. Très vite les choses dégénèrent et les portables filment la scène. Dans un état second, de paranoïa et de détresse intense, Fidji paraît désespéré et possédé par une force venue d’ailleurs. Voilà qu’il se met à se toucher allègrement devant ses amis et sous leurs rires moqueurs, il se jette brutalement au sol et se frotte contre la moquette, le chien de son meilleur ami, joueur, lui saute dessus pour jouer comme à l’accoutumé et alors, Fidji se laisse lécher le visage et va jusqu’à rouler une pelle au chien. Inévitablement, l'orgasme le plus tordu du net fait le tour du monde et cumule les millions de vues et ainsi, détruit sa vie.

Une semaine après, sa vie devenue un enfer, incapable d’aller où que ce soit sans qu’on l’expie ou se moque de lui, Fidji fait une overdose alors qu’il mixait dans une boite - il eut toujours dit vouloir mourir en musique et jamais seul, c’était l’occasion. Un accident, voilà ce qu’il eut dit, mais personne n’y crut jamais et ils eurent raison.

Ses parents, riches et influentes personnalités du monde des affaires, décident de déménager avec leur fils pour redémarrer à zéro, comme si le reste du monde n’avait pas internet… Ainsi fraîchement arrivé à Los Angeles depuis deux mois, après la cure de désintoxication de leur enfant, ils décident d’inscrire Fidji à la fac afin qu’il reprenne ses études, le deal étant que s’il souhaite un jour pouvoir mixer à nouveau, il doit d’abord se concentrer sur ses études et prouver qu’il est capable de rester loin des ennuis et de la drogue.

•••

Avant sa descente aux Enfers, Fidji était quelqu’un de sociable, toujours à sortir, traîner avec ses « amis » (qu’il a lâché quand il a su que c’était son meilleur pote qui avait posté la vidéo), faire la fête, vibrer pour sa passion, il aimait découvrir de nouvelles choses, en faire découvrir aux autres, avoir de longues conversations, observer les étoiles, vivre sa vie à fond, pleinement, sans en perdre une miettes et ce, malgré la masse incalculables de problèmes.

Désormais, Fidji est casanier, plutôt toujours cloîtré chez ses parents avec qui la discussion n’existe pas mais la discorde est omniprésente, le nez dans les bouquins ou dans ses jeux vidéos, la capuche sur la tête même sous quarante degrés, solitaire et susceptible, il est rare de l’entendre dire quoi que ce soit, même à l’écrit, il ne dit jamais plus de trois mots. Toutefois, il n’est pas vraiment conseillé de le chercher, auquel cas, ses dix années de boxe lui sont vraiment utiles.



PERSONNALITÉ • CARACTÈRE ;

Côté relationnel, Fidji est un cyclone, il a du mal à garder un pote, encore moins un ami et n’arrive pas à s’en faire. Maladroit dans sa façon de s’exprimer, brute agressive au franc parler, le plus souvent seul, il a du mal à s’adapter aux autres et au monde autour. Par ailleurs, il ne couche pas, jamais, avec personne et ce, depuis longtemps.

Du genre à repousser quiconque s’approche de lui, même avec de bonnes intentions, il n’est pas du genre à faire des efforts pour que ses relations fonctionnent. Persuadé d’être une malédiction pour ses proches, il tente du mieux qu’il peut de les maintenir à distance de lui et de sa vie rocambolesque.

L’air toujours blasé, le visage fermé, à l’antipode du mec souriant qu’il était avant, Fidji se fond dans la masse lorsqu’il est à la fac, il longe les murs, tête baissée, essaie de passer inaperçu pour esquiver les conversations et les moqueries qui surgissent dès lorsqu’il est reconnu. « Baiseur de chien », tel est son surnom, sur les réseaux, comme partout où il se trouve.

Il est sobre depuis trois mois, continue d’aller aux réunions des narcotiques anonymes et le manque viscéral le rend inévitablement irritable. Fidji est facile à énerver, un rien peut le faire partir au quart de tour et le pousser à user de ses poings. Il est à l’université depuis deux mois seulement et il a déjà hérité de deux avertissements et un blâme, ses allers retours chez la directrice sont tellement fréquents qu’à présent, c’est avec elle qu’il déjeune le midi, dans son bureau.

Fidji n’a qu’un seul véritable meilleur ami, son chien. Généralement il le sort quand il fait nuit et très tôt le matin, quand il n’y a personne dans les rues. Il lui est déjà arrivé de croiser malencontreusement des gens qui le filmaient et postaient les vidéos avec une description telle que ; « voici sa prochaine victime », alors maintenant il évite d’être vu en public avec son animal préféré. D’ailleurs, sa mère pense qu’il serait préférable de le piquer et de ne plus jamais en avoir un.