Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

daisy jones

@ Nath

Nath
rang par défaut
Messages : 1319
Date d'inscription : 16/06/2024
#
Lun 17 Juin 2024 - 14:19
DAISY “Big D” JONES
27 ans
Ancien sniper des forces spéciales Navy SEALs
Candidat de la télé-réalité
Gay
En couple officiellement, un vrai queutard en réalité




— Qu’avez-vous ressenti quand vous les avez éliminés ?
Éliminés. Daisy déglutit, les secondes passent, il ne parvient pas à parler. Le psychiatre se redresse sur son siège, lui il est imperturbable, habitué aux soldats qui ont eu la vie dure.
— Je…
La gorge se noue. Loin l’hyperactivité habituelle, les sourires charmeurs, la posture décontractée et le comportement typique de quaterback populaire d’un lycée quelconque. Il baigne en pleine insécurité, il est dans une prison transparente et son psychiatre le voit à l’intérieur, se démener pour en sortir.
Ce qu’il a ressenti ? Du dégoût. De la colère. De la culpabilité. Des remords.
Il s’en souvient comme si c’était hier. L’enfant accroupi près du corps, près du lance-missiles qu’il observe avec tentation. L’objectif posé sur lui, allongé sur un toit au loin, Daisy a le doigt qui tremble sur la gâchette. Dans l’oreille, on lui dit de faire attention. De se préparer à tirer. Sur ce gamin qui n’a pas plus de sept ans, admiratif devant une arme de destruction, comme si le corps à côté semblait être une simple distraction ; parce que c’est ce que c’est, en temps de guerre. Les horreurs deviennent habituelles, les cadavres des obstacles à contourner. Il tend la main, Daisy murmure des injures. “Ne le prends pas,” qu’il parvient à se dire, dans l’espoir que l’enfant s’arrête avant. “Ne le prends pas putain.” Il sait ce qu’adviendra du petit s’il prend l’arme. S’il l’effleure, même. Le corps entier est figé dans la terreur, dans la stupeur, il est un sniper, il devrait être indifférent à l’idée de devoir abattre des ennemis, quel que ce soit leur âge. Il devrait être cruel, comme ses camarades. Eux qui n’ont aucun répit à planter une balle dans le front des femmes et des enfants. Il n’y arrive pas, lui il n’arrive pas à être si sadique à cette idée. “Non, non, non,” qu’il répète, quand il comprend. Les mains minuscules s’approchent, commencent à saisir le lance-missiles et Daisy n’attend pas. La balle traverse un long parcours, jusqu’à atteindre le crâne du petit, qui s’effondre aussitôt. Un cri s’ensuit, long, agonisant, emprunt de toute sa douleur. Sa mère. Il ne l’avait pas remarquée. D’où elle vient ? Daisy l’observe dans son objectif, tandis qu’elle accourt à grands pas près du cadavre de son garçon, en pleine crise d’hystérie. Elle hurle, appelle à l’aide, tente de le réveiller, plongée dans le déni et la psychose. Daisy, lui aussi, paraît dérailler des rails de la réalité. Il dévie du chemin qui le mène à la raison, il tente bien que mal de se dire que c’est normal, que forcément, une mère était dans le coin. Il faut la laisser digérer. Oui, tout simplement. Mais elle continue de crier, de se taper, retire son voile pour s’acharner sur ses cheveux, se cogne la poitrine. Et là, il n’en peut plus. Daisy tire. Encore. Là, c’est la maman qui s’écroule aux côtés de son enfant, décédée. Il n’a pas réfléchi, se dit-il.
— Je sais que… je me mens à moi-même. J’y ai très bien réfléchi ce jour-là, qu’il arrive à dire, étonnamment, il parvient à se confier, après de longues séances à éviter cet instant fatidique ; à jouer de son humour comme mécanisme de défense. Je pouvais pas la laisser… j’pouvais pas la laisser être aussi anéantie et depuis j’entends ses cris tous les jours. Quand je mange, quand je prends ma douche, quand je tacle Em parce qu’il fait chier, tout le temps.
— Tu as fait ce que tu pensais être juste, Daisy, déclare son psychiatre, toujours armé de son charisme impassible, avant d’ajouter : je monte la dose d’antipsychotique pour tes hallucinations ?

Caractère ;
“C’est gros relou parfois, mais je l’adore quand même !” qu’on dit, en rigolant. Daisy, c’est la représentation parfaite de l’américain qui en fait trop, ce garçon fêtard qui connaît tout le monde et finit dans les draps de tous les hommes qu’il croise. Il trempe son biscuit, c’est ce que ses amis les plus proches déclarent. Tellement que son psychiatre est devenu un sexfriend après chaque séance.
Au lycée, il était la coqueluche, le quaterback que tous veulent avoir dans son entourage. Il défend les bully, aide les nouveaux, est correct avec les professeurs. Monsieur parfait, ça, ce sont ses rivaux qui se moquent.
Toutefois, il a un sale caractère. Provocateur, parfois sans réaliser qu’il abuse, il aime tester les limites. Comprendre quelles sont les limites, plutôt. Ce qu’il préfère, c’est que tous le regardent quand il arrive quelque part et le contraire l’énerve.
Incapable de se confier, personne ne sait qu’il est pris d’hallucinations auditives et visuelles, que les nuitées sont rares ; il ne dort presque jamais, pour éviter les cauchemars. Personne ne sait que c’est un meurtrier d’enfants. Il ne compte jamais le dire, même sous la torture, par crainte qu’on le pense en monstre. Alors, il dit simplement qu’il a eu une vilaine blessure de l’armée et se vante de ses années là pour faire croire que c’étaient ses meilleures périodes. Ce sont les pires.
me contacter

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum