ambrose
@ Nath
Date d'inscription : 16/06/2024
AMBROSE
22 ans
(Officieux) Nettoyeur de scènes de crime
(Officiel) Homme de ménage
Origines : inconnues
run rabbit run
Caractère :
C’est un monstre. Il est terrifiant. Ne t’approche pas de lui. Dégage.
Il ne comprend pas. Est-ce le masque ? Est-ce son comportement ? Pourquoi on le déteste tant ? Il a beau faire des efforts, rien n'importe, on le hait. Certes, il est particulier, différent même. Quelque peu intimidant, parfois. Discret, il est là sans être là, il se fond dans l'ombre tout en étant paradoxalement distingué. Il grandit dans un chaos auquel il ne se souvient plus et pourtant, c’est ce qui l’a construit. Il est incapable de bien réagir au refus, à l'abandon, à la réprimande, tel un enfant paniqué. Pour lui, il n'y a que deux couleurs dans la vie. Le noir et le blanc. Les nuances n'existent pas, ce qui est bien lui procure du bonheur, ce qui est mal le pousse dans une colère noire. C’est sûrement pour ça qu'il est si cachottier avec son autre métier, parce qu'il sait qu'il commet un terrible péché et qu'on le détesterait encore plus pour ça. Il cache les bêtises sous le tapis, vraie petite souris apeurée. Aussi étrange que ce soit pour quelqu'un d'aussi extrême que lui, il se contente de peu. Pas besoin de salaire quand il nettoie les preuves, des bonbons suffisent, qu'il déclare. S'il paraît en retard, même un brin idiot, comme le diraient certains, il est en réalité rusé et malgré une certaine immaturité face aux émotions, il comprend la société ; il ne veut juste pas faire comme les autres.
,, Le seul souvenir indélébile de sa mémoire cacophonique demeure l’église. Bâtisse censée intimider, c’est là qu’il s’est arrêté, après avoir couru sous la pluie. Ce soir-là, c’est une violente tempête qui a semé la pagaille et Ambrose n’est jamais parvenu à se rappeler pourquoi il fuyait, ni de qui. L’immense porte de bois s’est ouverte dans un crissement, laissant apparaître un pasteur à la mine perplexe face à l’enfant. Longue chevelure jusqu’aux hanches, traits efféminés, silhouette affinée, il l’a pris pour une petite fille. Tu es perdue ? Ambroise se souvient avoir secoué la tête, se laissant entraîné à l’intérieur, c’est aussitôt une chaleur réconfortante qui l’a bercé. La main posée sur l’épaule, Jorge l’a emmené sur un des bancs et l’a essuyé, lui-même ne comprendra jamais pourquoi c’est cet instinct paternel qui a pris le dessus. Le lendemain, il a essayé. Désolé, je ne sais pas qui c’est. Les incertitudes sont nombreuses, puis la confirmation tombe, personne ne sait qui est cet enfant. Pas de noms, pas de traces, rien, si ce n’est qu’un âge. Huit ans, que dit le garçon. Il semble sûr de lui, c’est la chose pour laquelle il l’est.
,, Jorge l’apprécie. Il le nomme Ambrose, prénom d’un héros dans une vieille série colombienne. Il lui apprend les bonnes manières, tente de lui enseigner l’empathie et lui donne toujours un bonbon en récompense. Les services sociaux sont intransigeants toutefois, il faut le donner ou le garder. Alors, il ne réfléchit pas. Il l’adopte. Ambrose devient son fils. Ce dernier est particulier. Il peine à être sociable, demeure solitaire et il n’apprécie réellement que Winnie. Il traîne derrière lui, à saisir sa manche, évite les coups d'œil insistants sur lui ; sans jamais comprendre pourquoi ça le déstabilise autant. Il n’aime pas être au centre de l’attention, il déteste ça même, l’impression désagréable d’être disséqué du regard. Il est l’ombre de son frère.
,, Ces filles à l’école, elles l’appellent le bizarre. Elles écrivent des atrocités sur son bureau, laissent même des montages de lui, tous très étranges ; il a déjà trouvé la photo de sa tête collée sur le portrait d’un mouton, baignant dans son propre sang. C’est Erica, la petite cheffe. On dit qu’elle se nourrit de la peur de ses camarades, qu’elle regarde des vidéos dérangeantes en classe, qu’elle les télécharge pour les faire jouer devant les autres. Ambrose l’ignore. Le silence est la meilleure des armes, lui dit-on. Ne lui dis rien, avance. Il obtempère, parce que peut-être qu’elle finira par se lasser. Il en est persuadé. Mais un jour, Erica en a marre. Elle l’attend dans les toilettes des garçons, qu’Ambrose lui fait remarquer de son innocence. Elle éclate de rire, il n’a jamais aimé sa façon de glousser, le son est similaire à une musique sur un vinyle écorché. C’est lorsque ses amies sortent des cabines toilettes pour s’emparer de ses bras et de sa tête qu’il comprend que quelque chose cloche. Le son d’un au secours ne parvient pas à sortir de ses lèvres, car la peur est plus forte que tout.
,, C’est un professeur qui le retrouve par terre, le corps allongé dans une quantité inquiétante de sang. Le visage est à peine reconnaissable, impossible de voir les dégâts avec le liquide carmin sur le faciès. L’ambulance arrive et des heures plus tard, la tête enroulée dans des bandages, il comprend. Elles ont fini par le disséquer. La lame a fait son chemin sur son épiderme. Il ne ressemble plus à rien, songe-t-il. Les visites sont fréquentes, mais il ne parle pas. C’est encore pire quand on lui retire les bandages, il se cache sous la couverture et sanglote jusqu’à s’endormir. Tous les jours, c’est la même chose, il repousse le psychologue qui tente bien que mal de l’aider. Rien n’y fait. Ambrose a créé une forteresse de couverture, il ne laisse personne entrer. Il ne ressemble à rien. Il est un monstre. Il est horrible. Même son œil est bizarre, devenu vitreux. Personne ne va l’aimer, comme ça. Les phrases tournent en boucle dans sa tête, il est figé, tétanisé et c’est une infirmière qui lui tend un masque, un jour, prise de pitié. Je me suis dit que tu pourrais au moins parler à ta famille, comme ça. Il lui sourit et le masque enfilé, il respire. Jorge a eu peur, au début, même s’il ne l’a pas avoué. Le voir ainsi l’a perturbé, ce n’est pas tant la vision, mais plus… son état psychologique. Se cacher, trouver d’autres moyens pour évacuer sa peine, il a peur pour lui, parce qu’il sait que son avenir en sera divisé en deux. Soit il acceptera ses peines, soit il deviendra un autre pour combler le vide qu’il ressent.
,, Ambrose est scolarisé à la maison. S’il sort, c’est juste pour prendre sa douche et faire ses besoins. Il mange que dans sa chambre, parce qu’il refuse que quiconque le voit retirer son masque. Lorsqu’on lui demande de le retirer, il a un rire nerveux. Oui, il aurait aimé jouer avec les autres enfants, comme le répète Jorge, c’est bon pour toi. Impossible. Impossible, tout simplement. Il revoit la lame, il entend à nouveau l’hilarité malsaine, il ne peut pas. Les années filent, il essaie. Se réintégrer à la société est compliqué, mais il dit bonjour à quelqu’un au départ. Un inconnu. Le regard en biais, presque dégoûté, le surprend, mais il recommence. Pour faire plaisir à Jorge. Il se trouve même un travail, homme de ménage, parfait pour lui qui aime être seul. Personne ne le dérange. Il aide même un individu à ranger la pièce ensanglantée et, par-dessus tout, c’est lui qui jette le cadavre dans le lac. Parce que ça fait partie du nettoyage. C’est bien la première fois qu’on lui demande de l’aider pour une telle chose, au début il l’a fait parce qu’il était menacé, fais-le ou je te découpe toi aussi. Puis il a réalisé que ça rendait les gens heureux. Alors il a recommencé. Il a trouvé des contacts, il est aussi le nettoyeur de scènes de crimes, le plus facile à embaucher dans le coin, car il suffit de lui donner des bonbons pour qu’il soit ravi. Ce qu’il est bête, ont dit certains.
22 ans
(Officieux) Nettoyeur de scènes de crime
(Officiel) Homme de ménage
Origines : inconnues
run rabbit run
Caractère :
C’est un monstre. Il est terrifiant. Ne t’approche pas de lui. Dégage.
Il ne comprend pas. Est-ce le masque ? Est-ce son comportement ? Pourquoi on le déteste tant ? Il a beau faire des efforts, rien n'importe, on le hait. Certes, il est particulier, différent même. Quelque peu intimidant, parfois. Discret, il est là sans être là, il se fond dans l'ombre tout en étant paradoxalement distingué. Il grandit dans un chaos auquel il ne se souvient plus et pourtant, c’est ce qui l’a construit. Il est incapable de bien réagir au refus, à l'abandon, à la réprimande, tel un enfant paniqué. Pour lui, il n'y a que deux couleurs dans la vie. Le noir et le blanc. Les nuances n'existent pas, ce qui est bien lui procure du bonheur, ce qui est mal le pousse dans une colère noire. C’est sûrement pour ça qu'il est si cachottier avec son autre métier, parce qu'il sait qu'il commet un terrible péché et qu'on le détesterait encore plus pour ça. Il cache les bêtises sous le tapis, vraie petite souris apeurée. Aussi étrange que ce soit pour quelqu'un d'aussi extrême que lui, il se contente de peu. Pas besoin de salaire quand il nettoie les preuves, des bonbons suffisent, qu'il déclare. S'il paraît en retard, même un brin idiot, comme le diraient certains, il est en réalité rusé et malgré une certaine immaturité face aux émotions, il comprend la société ; il ne veut juste pas faire comme les autres.
,, Le seul souvenir indélébile de sa mémoire cacophonique demeure l’église. Bâtisse censée intimider, c’est là qu’il s’est arrêté, après avoir couru sous la pluie. Ce soir-là, c’est une violente tempête qui a semé la pagaille et Ambrose n’est jamais parvenu à se rappeler pourquoi il fuyait, ni de qui. L’immense porte de bois s’est ouverte dans un crissement, laissant apparaître un pasteur à la mine perplexe face à l’enfant. Longue chevelure jusqu’aux hanches, traits efféminés, silhouette affinée, il l’a pris pour une petite fille. Tu es perdue ? Ambroise se souvient avoir secoué la tête, se laissant entraîné à l’intérieur, c’est aussitôt une chaleur réconfortante qui l’a bercé. La main posée sur l’épaule, Jorge l’a emmené sur un des bancs et l’a essuyé, lui-même ne comprendra jamais pourquoi c’est cet instinct paternel qui a pris le dessus. Le lendemain, il a essayé. Désolé, je ne sais pas qui c’est. Les incertitudes sont nombreuses, puis la confirmation tombe, personne ne sait qui est cet enfant. Pas de noms, pas de traces, rien, si ce n’est qu’un âge. Huit ans, que dit le garçon. Il semble sûr de lui, c’est la chose pour laquelle il l’est.
,, Jorge l’apprécie. Il le nomme Ambrose, prénom d’un héros dans une vieille série colombienne. Il lui apprend les bonnes manières, tente de lui enseigner l’empathie et lui donne toujours un bonbon en récompense. Les services sociaux sont intransigeants toutefois, il faut le donner ou le garder. Alors, il ne réfléchit pas. Il l’adopte. Ambrose devient son fils. Ce dernier est particulier. Il peine à être sociable, demeure solitaire et il n’apprécie réellement que Winnie. Il traîne derrière lui, à saisir sa manche, évite les coups d'œil insistants sur lui ; sans jamais comprendre pourquoi ça le déstabilise autant. Il n’aime pas être au centre de l’attention, il déteste ça même, l’impression désagréable d’être disséqué du regard. Il est l’ombre de son frère.
,, Ces filles à l’école, elles l’appellent le bizarre. Elles écrivent des atrocités sur son bureau, laissent même des montages de lui, tous très étranges ; il a déjà trouvé la photo de sa tête collée sur le portrait d’un mouton, baignant dans son propre sang. C’est Erica, la petite cheffe. On dit qu’elle se nourrit de la peur de ses camarades, qu’elle regarde des vidéos dérangeantes en classe, qu’elle les télécharge pour les faire jouer devant les autres. Ambrose l’ignore. Le silence est la meilleure des armes, lui dit-on. Ne lui dis rien, avance. Il obtempère, parce que peut-être qu’elle finira par se lasser. Il en est persuadé. Mais un jour, Erica en a marre. Elle l’attend dans les toilettes des garçons, qu’Ambrose lui fait remarquer de son innocence. Elle éclate de rire, il n’a jamais aimé sa façon de glousser, le son est similaire à une musique sur un vinyle écorché. C’est lorsque ses amies sortent des cabines toilettes pour s’emparer de ses bras et de sa tête qu’il comprend que quelque chose cloche. Le son d’un au secours ne parvient pas à sortir de ses lèvres, car la peur est plus forte que tout.
,, C’est un professeur qui le retrouve par terre, le corps allongé dans une quantité inquiétante de sang. Le visage est à peine reconnaissable, impossible de voir les dégâts avec le liquide carmin sur le faciès. L’ambulance arrive et des heures plus tard, la tête enroulée dans des bandages, il comprend. Elles ont fini par le disséquer. La lame a fait son chemin sur son épiderme. Il ne ressemble plus à rien, songe-t-il. Les visites sont fréquentes, mais il ne parle pas. C’est encore pire quand on lui retire les bandages, il se cache sous la couverture et sanglote jusqu’à s’endormir. Tous les jours, c’est la même chose, il repousse le psychologue qui tente bien que mal de l’aider. Rien n’y fait. Ambrose a créé une forteresse de couverture, il ne laisse personne entrer. Il ne ressemble à rien. Il est un monstre. Il est horrible. Même son œil est bizarre, devenu vitreux. Personne ne va l’aimer, comme ça. Les phrases tournent en boucle dans sa tête, il est figé, tétanisé et c’est une infirmière qui lui tend un masque, un jour, prise de pitié. Je me suis dit que tu pourrais au moins parler à ta famille, comme ça. Il lui sourit et le masque enfilé, il respire. Jorge a eu peur, au début, même s’il ne l’a pas avoué. Le voir ainsi l’a perturbé, ce n’est pas tant la vision, mais plus… son état psychologique. Se cacher, trouver d’autres moyens pour évacuer sa peine, il a peur pour lui, parce qu’il sait que son avenir en sera divisé en deux. Soit il acceptera ses peines, soit il deviendra un autre pour combler le vide qu’il ressent.
,, Ambrose est scolarisé à la maison. S’il sort, c’est juste pour prendre sa douche et faire ses besoins. Il mange que dans sa chambre, parce qu’il refuse que quiconque le voit retirer son masque. Lorsqu’on lui demande de le retirer, il a un rire nerveux. Oui, il aurait aimé jouer avec les autres enfants, comme le répète Jorge, c’est bon pour toi. Impossible. Impossible, tout simplement. Il revoit la lame, il entend à nouveau l’hilarité malsaine, il ne peut pas. Les années filent, il essaie. Se réintégrer à la société est compliqué, mais il dit bonjour à quelqu’un au départ. Un inconnu. Le regard en biais, presque dégoûté, le surprend, mais il recommence. Pour faire plaisir à Jorge. Il se trouve même un travail, homme de ménage, parfait pour lui qui aime être seul. Personne ne le dérange. Il aide même un individu à ranger la pièce ensanglantée et, par-dessus tout, c’est lui qui jette le cadavre dans le lac. Parce que ça fait partie du nettoyage. C’est bien la première fois qu’on lui demande de l’aider pour une telle chose, au début il l’a fait parce qu’il était menacé, fais-le ou je te découpe toi aussi. Puis il a réalisé que ça rendait les gens heureux. Alors il a recommencé. Il a trouvé des contacts, il est aussi le nettoyeur de scènes de crimes, le plus facile à embaucher dans le coin, car il suffit de lui donner des bonbons pour qu’il soit ravi. Ce qu’il est bête, ont dit certains.
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