-Origines cino-américaines, japonaises.

-Pas d’orientation sexuelle, il pourrait tomber amoureux d’un arbre.

-Il prend des cours de rattrapage avec un éducateur spécialisé à la fac, puisqu’il n’a reçu aucune vraie éducation au cours de sa vie. Il lui arrive de faire des fautes ou de confondre des mots, mais il apprend vite et il fait de son mieux, malgré sa fainéantise.

-Quand il est arrivé en Amérique, Ube s’appelait Yēzi, pas de nom de famille, juste Yēzi. Mot signifiant noix de coco, en chinois. Dans sa tribu, on naît sans prénom, alors à leur huitième anniversaire, les enfants choisissent eux-mêmes le prénom de leur choix. Évidemment, grand fan de noix de coco, ce fut pour lui, le choix du cœur, quand bien même ce fut d’un ridicule monstre.

-Lors de la cérémonie de ses six ans, il se fait percer, comme tous ses copains, piercings qu’il arbore toujours à l’heure actuelle.

-Ube est né et a grandi sur une petite île perdu au milieu de la mer, île au centre de l’océan bordé par la Chine, la Corée et le Japon. Méconnue de la population, invisible sur les cartes, c’est lors du naufrage d’un bateau de cargaison qu’elle est découverte, elle et ses résidents.

-Ube ne connaît ni ses racines, ni son passé, tout ce qu’il connaît, c’est l’île. Peuple naquit dans la nature, ils se nourrissaient des fruits des arbres, apprenaient à pêcher et à traquer au plus jeune âge, à reconnaître les plantes comestibles et être autonomes très vite. Comme tous, Ube a grandi avec les animaux, il sait apprivoiser et dompter le plus féroce d’entre eux, lien très particulier avec les bêtes.

-Sauvage, puisque fruit de la jungle, la ville est à l’antipode de ce qu’il a connu et l’adaptation lui est extrêmement difficile. Souvent, il lui arrive de faire de grosses crises durant lesquelles, il hurle, il grogne, déchire, casse, grimpe partout, très difficile alors de le calmer. Toutefois, il lui a été assez simple de se faire à la technologie, fasciné par cette boîte magique, comme il aime appeler son téléphone.

-Ube est jugé en permanence, harcelé souvent par les brutes de l’école, malgré tout, il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il lui est déjà arrivé de débarquer avec une arbalète à l'université et de tirer dans l’épaule de l’un d’eux pour se venger. Il n’y a eu aucune représailles, puisque ses antécédents prouvent qu’il ne réagit pas comme autrui, n’ayant pas les mêmes codes sociaux, la même éducation du bien, du mal. Ube est un primate dans l’âme, fait profondément ancré.

-Par ailleurs, si Ube ne fait rien comme tout le monde, ça peut lui apporter des problèmes. Habitué à se promener les fesses à l’air sur l’île, seulement muni d’un morceau de tissu léger et très court, les premières fois, il lui est arrivé de débarquer ainsi à la fac, comme si c’était commun. ••• Il lui arrive aussi de tuer des oiseaux pour les donner aux sans abris, parce que pour lui rien de plus normal que de se nourrir d’oiseaux. ••• Il déteste être habillé, la peau inhabituée aux tissus, il développe des allergies et se gratte parfois à sang. ••• Il s’est découvert une passion pour le vernis en arrivant à Los Angeles, rares sont les fois où il n’en porte pas. ••• Il a eu son premier tatouage à 9 ans, toujours sur l’île, monde bien différent de celui qu’il fréquente aujourd’hui. ••• Ube se perd régulièrement et quand c’est le cas, il lui arrive de monter sur des voitures pour retrouver son chemin, ce qui lui a coûté d’être tabassé plusieurs fois, ou encore de grimper à des hauteurs vertigineuses pour mieux apercevoir les alentours, ce qui fit déplacer les pompiers de nombreuses fois. ••• Il n’a aucune conscience des dangers de la ville, il y a beaucoup de sujets qui lui sont inconnus et beaucoup de chose dont il ne sait rien, il ne sait, par exemple, pas ce qu’est une arme ou une poire, en revanche, il sait pêcher au harpon et il est facile de le trouver au bord de l’eau, à essayer d’attraper des poissons, il en a d’ailleurs offert un à son éducateur spécialisé… qui l’a remercié d’une grimace. ••• Il est arrivé en ville il y a six mois, mais demeure toujours ailleurs dans sa tête. ••• D’ailleurs, quand on l’interpelle par son prénom, il est fréquent qu’il ne se retourne pas, pas encore habitué à ce dernier. Identité fournie par l’état.