Fils unique, adopté en Russie quand il a trois ans, par Derek et Misha. Couple en apparence parfait, propres sur eux, idylle douce et parents ravis de recueillir enfin leur premier enfant après le diagnostic de la stérilité maternelle.

Retour à Los Angeles, c’est là qu’il grandit et c’est là qu’il comprend. Misha voulait une descendance que Derek lui, ne désirait pas. Les discordes éclatent, les premiers coups aussi. Quand les cris lézardent les murs, que le chaos déferle sa violence, sa mère le met devant de vieilles vhs des années 50, le volume à fond, pour qu’il n’ait jamais à entendre, à voir ou à subir.

Quand il a dix ans, ils se font cambrioler une nuit ou le patriarche est encore au bureau. Ils sont trois et ils sont armés. Persuadés que la maison est vide, ils prennent leur temps et font du bruit. Réveillés par le fracas, Misha décide de cacher Arti dans le coffre de rangement qu’elle a à peine le temps de fermer quand ils entrent dans la chambre. Sous les pupilles juvéniles, la mère aimante se fait abuser par les trois hommes de multiples manières, si bien qu’elle finit par succomber à ses blessures. Les agresseurs embarquent les bijoux de valeur et fuient la maison.

Très vite, Arti devient la nouvelle cible préférée de son père. Depuis, il le bat aussi souvent qu’il est bourré, pour tout et n’importe quoi. Derek a l’ascendant sur son fils, il garde un œil sévère et aiguisé sur ses moindres agissements, sur son comportement ou sa façon de s’habiller et dès lors ça ne lui plaît pas, alors il le torture encore plus fort.

Arti garde des troubles post-traumatiques de sa violente expérience. Bloqué dans les années 50/60, période préférée de sa mère par sa riche culture. Sa façon de s’habiller, de se coiffer, il est un grand fan, souvent moqué pour ça, d’abord par son père, ensuite par ses camarades.

Il est aussi passionné par la danse, quel qu’en soit le genre. C’est d’ailleurs sa matière première à l’université. En plus d’être le mentor des premières années et de s’occuper de leur intégration, il enseigne aussi la danse au club débutant et modéré, sa spécialité étant leur Rock.

Il a déjà fait de nombreux concours avec sa partenaire, Peppa, malheureusement toujours en cachette puisque son père juge que c’est une “activité de pédale”.

Le soir, Arti travaille dans un bar où il chante. Bar préféré de son père, lieu où il se rend toujours avec lui pour le garder à l’œil et c’est toujours son fils qui ramène son père, ivre mort, jusque chez eux.

Arti se fiche de ce qu’on pense de lui, il se fiche de tout, tout le temps et de tout le monde. Il ne porte aucun intérêt quant au fait qu’on quitte sa vie, cependant il laisse difficilement les gens y entrer. ••• Il se fait du mal à lui-même en se brûlant avec un briquet. ••• Arti a hérité de la maladie de sa mère, une cécité dégénérative, qui lui fait perdre la vue au fil du temps, pour l’heure, il voit encore assez bien mais doit porter des lunettes lorsqu’il lit, parfois il lui arrive d’avoir des jours où il ne voit vraiment pas bien du tout ••• Arti vit toujours avec son père et lui dissimule la majeure partie de sa vie ••• Arti est réservé, souvent sur la défensive et d’une impulsivité monstre, trop souvent enragé, il peut se battre pour la plus futile des raisons qui puissent exister ••• il est révolté pour tout un tas de trucs et pourrait partir dans des débats hargneux sur n’importe quel sujet ••• d’après ses amis, il est difficile à vivre, toujours ronchon à grommeler tout bas mais c’est ce qui le rends d’autant plus attachant, c’est un bon ami et les étudiants dont il s’occupe savent qu’en cas de problème, il répondra toujours présent ••• il est camboy à ses heures perdues pour payer ses études, puisque le salaire qu’il touche au bar, c’est son père qui le réquisitionne ••• la plupart du temps quand il parle à son père c’est pour l’insulter en russe, puisqu’il ne comprend pas, seule sa mère adoptive le parlait couramment et c’est comme ça qu’ils communiquaient ••• son patriarche est persuadé qu’il fait des études de droit et il en parle à ses potes comme d’une grande réussite alors qu’une fois en tête à tête, il le traite comme un raté ••• Arti est président des élèves de l’université, bien que popularité modérée, le bruit court selon lequel il est fiable et en études supérieures, rien ne compte plus que quelqu’un à l’écoute des besoins des élèves ••• il a horreur qu’on le drague, il trouve ça trop morderne, lui préfère qu’on lui fasse la cour, comme d’antan.

Il aime pas qu’on mette le nez dans ses affaires, ça l’énerve plus qu’autre chose • impulsivité extrême, il pourrait sortir de ses gonds seulement parce qu’on a marché sans le vouloir sur sa paire de chaussures toute neuve • il a beaucoup de mal à compatir pour autrui mais s’avère serviable quand ses amis se sentent mal • il dit toujours ce qu’il pense, mentir ou faire le tour de la réponse pour ne pas froisser quelqu’un est selon lui une perte de temps • il est sévèrement exigeant avec lui-même, il persistera jusqu’à arriver au résultat désiré, même s’il ne doit pas dormir pendant des jours ou s’il oublie de se nourrir • il se fiche de tout et de tout le monde, bien que méfiant sur qui essaie de se creuser une place dans sa vie • il est foncièrement passionné, quand il s’intéresse à quelque chose, c’est pour de bon.